septembre 16

Moi un dessinateur parfait? Non surtout pas!

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logo-croisee-des-blogs100Je profite d’être complètement immergé dans ma préparation de vidéos sur le thème du “croquis rapide” pour écrire un article sur le passage à l’action. C’est un article écrit à l’occasion de l’évènement “la croisée des blogs” auquel m’a gentiment invité Mathieu, l’auteur du blog “penser-et-agir.fr” Je vais vous livrer une réflexion sur le passage à l’action du dessinateur, quelle est sa motivation principale pour dessiner? Et pourquoi il n’est pas grave de faire des erreurs dans les croquis (voir même pourquoi il serait dommage de ne pas en faire).

 

La partie émotion

Question intéressante, les dessinateurs (en tout cas ceux que je connais et moi-même), sont les principaux moteurs de l’action. Il n’y a pas réellement chez eux de “moment précis” qui définit le passage de l’observation à l’action. C’est un instant propre à chacun. Le temps de passer de l’oeil au crayon dépend de la sensibilité de chaque dessinateur. Je dirais que “l’envie de réaliser” est le premier moteur de l’action.

Tout le monde possède une forme de sensibilité, c’est juste le domaine dans lequel la personne l’exerce qui varie.

Si on tape sur le site larousse  “sensibilité” il en ressort la définition suivante : “aptitude à réagir plus ou moins vivement à quelque chose”.

Le dessinateur est sensible, il voit un modèle potentiel qui lui plaît et se lance dans un croquis. Peu importe qu’il ait la technique suffisamment aiguisée pour reproduire le sujet, à ce moment il ne pense pas aux éventuelles difficultés et erreurs qu’il pourrait commettre.

La tension émotive qui l’habite avant qu’il ne se lance dans son oeuvre le rend sur de lui, de sa réussite à dessiner ce qu’il voit, c’est au fur et à mesure des difficultés rencontrées pendant l’exécution que certains doutes peuvent arriver. Ce qui ne l’empêche pas néanmoins de continuer ou de prendre du recul, d’observer pour mieux repartir.

 

La phase d’observation

C’est le moment de regrouper toutes les informations, d’enregistrer un maximum de caractéristiques. J’aime à dire que c’est le moment où l’on “plonge dans le modèle”. On regarde tout ce qui s’y passe, comme lorsque l’on entre dans une nouvelle pièce puis on fait le tri, on organise notre travail.

En dessin d’une personne sur le vif, ça consiste à enlever des couches de réels. Les vêtements dans un premier temps, puis la peau, puis les muscles pour arriver au squelette. Une fois que l’on a compris un minimum son modèle, on peut démarrer (enfin presque).

 

La simulation

En regardant une vidéo de moi que j’ai fait récemment, j’ai pu m’apercevoir de “tics” de la main qui dessine. Je voyais sur l’écran ma main sursauter de temps à autre. Comme si mon feutre glissait et que je le réajustais bien entre mes doigts. En y réfléchissant, j’ai trouvé pourquoi je faisais ce petit mouvement bref.

Ça se passe uniquement lorsque j’ai un outil indélébile. Pour éviter de faire un trait maladroit, une erreur que je ne pourrai pas effacer, je simule le trait dans le vide une première fois avant de reproduire le mouvement mais cette fois-ci au contact de la feuille.  Une manière de faire un tir d’essai en fait.

 

L’erreur

Ce qui m’a le plus surpris dans les premiers cours de croquis que j’ai eu était de ne pas utiliser la gomme. Tous les professeurs que j’ai eu disaient à leurs élèves de jeter leur gomme par la fenêtre personne ne le faisait et heureusement! On était au 2eme étage ça aurait pu être dangereux pour les passants.

Mes professeurs m’ont expliqué que le croquis est une recherche, qu’il ne vise pas le trait “parfait” du premier coup, il procède par réajustement progressif. La logique est de tatônner, de tenter des choses, de préciser ce qui a été esquissé pour lui donner plus de force. inutile de dire qu’au début, des traits imprécis et maladroits il y en avait. Mais il ne faut surtout pas gommer ces lignes puisqu’elles permettent d’en faire une plus précise et plus juste. Vous voyez où je veux en venir?

 

Je suis comme ça…

Je suis perfectionniste et craintif de nature, je maltraite ces deux tendances depuis que j’ai commencé à prendre des cours de croquis il y a quelques années. Un de mes professeurs répétait “Prenez des risques, osez! Si vous allez dans le mur, allez-y avec entrain!”

Le plus difficile, en dessin comme dans toutes activités, c’est d’accepter les maladresses. C’est vrai qu’à première vue ça n’a rien de séduisant une erreur.

“Action de se tromper, faute commise en croyant vrai ce qui est faux ou inversement” (lire la définition sur l’internaute.com)

Il y a une bonne nouvelle c’est que celui qui commet des erreurs (relisez bien la définition juste au dessus) est dans l’action!

Si j’ai une recommandation pour les lecteurs de cet article qui souhaitent passer à l’action c’est de garder en tête que la véritable erreur c’est de ne pas rebondir sur elle lorsqu’elle se présente.

Et comme l’a dit un sage, “l’erreur n’est pas définitive et l’abandon est un échec. Ne faisons pas de nos erreurs des échecs”.

 

Je vous ai parlé de mon perfectionnisme prononcé, est-ce que vous pensez que le dessin est une activité qui développe l’envie de perfection? Ou au contraire que ça peut (comme dans mon cas) remédier à cette tendance?

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