Dans ce chapitre, vous allez découvrir où placer le premier trait, ce fameux trait dont on a peur et qui nous lance dans notre réalisation. L’angoisse de la page blanche, nous la connaissons, mais sachez qu’il existe aussi l’angoisse du premier trait. Ensemble, nous allons voir la base la plus solide pour capter le mouvement en une première ligne. Ce premier trait varie selon les postures que l’on veut croquer. Quelquefois, il peut être plus judicieux d’attaquer le modèle par une partie plutôt que par une autre.
Cependant, le trait dont je vais vous parler est celui qui est généralement le plus adapté, il faut l’utiliser lorsque l’on ne sait pas par où commencer. Dessinez en premier la colonne vertébrale.
Êtes-vous initié à la culture japonaise ?
Autrement que par les mangas, je veux dire. Oui ? Alors peut-être connaissez vous les haïkus. Si ce n’est pas le cas, sachez que ce sont des poèmes très courts qui tiennent en quatre vers maximum.
Le principe est de traduire l’essentiel d’une pensée et de supprimer tout le superflu.
Pour en écrire, il faut un esprit clair et
dépourvu de pensées parasites. Le message n’est pas toujours limpide pour le lecteur, mais il traduit la beauté de la poésie par sa forme la plus simple.
Pour esquisser, croquer, il faut avoir l’esprit clair, ne voir que la colonne vertébrale et enlever mentalement tout ce qui n’est pas cette colonne.
Les principes sont simples mais demandent une certaine
concentration.
Il faut :
– observer le modèle ;
– capter la dynamique globale du corps de celui-ci ;
– tracer la ligne en commençant par le haut de la colonne vertébrale.
Cherchez avant tout à “voir” au travers de
votre modèle. Imaginez la position de la
colonne vertébrale. Vous arriverez à
traduire l’essentiel d’une pose rien
qu’avec son esquisse. Ici la direction est
clairement définie en une ligne.
Évidemment lorsque le modèle est assis
et vu sous cet angle, la colonne est
facilement repérable.
Vous pouvez commencer par essayer de
dessiner vos modèles de ce point de vue
pour vous familiariser avec la forme de la
colonne.
Une fois que vous avez en tête la forme
de l’échine. Il vous sera plus aisé de la
repérer lorsque votre modèle sera dans
une position qui la dissimulera.
Vous pourrez déterminer sa position en
prenant comme référence la position du
torse, celle du bassin et de la tête.
Comme entraînement, vous pouvez
envisager de faire une série de croquis en
ne traçant qu’un unique trait pour figurer
la colonne vertébrale.
Par la suite vous verrez à quel point il est
simple de placer les principales “masses”
du squelette sur le rachis esquissé.
Vous pouvez sentir le mouvement vrillé
du corps avec uniquement une ligne de
contour qui descend jusqu’en bas de la
feuille.
Vous n’êtes pas obligé de limiter votre
trait à la taille estimée du rachis mais
vous pouvez vous en servir pour débuter
un travail des masses du postérieur.
Ci-contre vous voyez un exemple où la
colonne est allongée et arrive à la région
fessière.
Voyons un exemple où la ligne de la colonne est délibérément allongée pour structurer plus facilement notre dessin. Je traduis cette pose horizontale par une ligne qui débute au niveau
de la nuque et se termine aux pieds.
Dans la première partie, j’ai suivi la forme de la colonne invisible, puis dans la seconde mon trait s’est
ajusté à la ligne qui sépare les jambes l’une de l’autre.
Nous avons une belle esquisse qui
traduit à la fois la direction de la
posture et en même temps un
outil fiable pour positionner les
masses tout en respectant le
rythme que la position leur donne.
Ci-contre je scinde ma ligne
principale en plusieurs parties
correspondant : aux épaules, aux
hanches, aux creux des genoux et
aux chevilles.
Lorsque c’est terminé, je
dessine les contours du
modèle. de part et d’autre
de la ligne centrale.
Les masses doivent
commencer à ressortir. J’ai
créé une épaisseur pour le
haut du corps (je l’ai
assimilé à un rectangle).
Pour les fesses je me suis
attaché à leur donner un
arrondi avec les plis qui font
la jonction entre elles et les
cuisses.
Pour le bras, c’est
beaucoup plus
technique. Il s’agit de
reproduire la
succession de masses
vues en perspective.
Pour cela vous aurez
besoin de connaître la
technique des “Y” que
je vous présenterai
dans le livre 2.
Après avoir ajouté et détaillé la seconde main placée sous le torse, il reste à positionner la tête. Pour donner un effet de perspective, celle-ci est dessinée avec des lignes plus claires que le contour du corps.
J’ai également placé les pieds et donné leur forme aux mollets.
Voyez comme la ligne première reste visible malgré les éléments ajoutés. Apprenez à l’utiliser et vous traduirez facilement n’importe quelle posture.
Petit exercice :
Essayer de dessiner cette position en quelques lignes en débutant par la position de la colonne vertébrale puis postez votre dessin dans les commentaires.
Faites d’abord un détour sur la FAQ afin de vois la procédure pour poster vos dessins.
NOTE : les commentaires en image sont ouverts jusqu’au lundi 7 juillet.
Merci pour cette aide si précieuse
Merci bien pour tes conseils Roy
@+ et bonne journée
Chantal
Bonjour
C’est une méthode vraiment efficace, l’angoisse de la feuille blanche s’efface de notre esprit,car on sait ou l’on va.
Merci de nous faire partager cette approche encore peu connu
désolé, dernier essai
Pareil 2ème essai
La position du modèle n’est pas facile. J’ai bien commencé par le tracé de la colonne vertébrale mais il reste les bonnes dimensions ou proportions du corps, des jambes à ajuster sans faire d’erreur. En tout cas, merci Roy pour tes conseils.
deuxième essai d’envoi le dessin est trop grand
Bonjour Roy,
Pas si facile cet exercice, tes conseils sont toujours très utiles et les sujets intéressants
Bon week end
Anik
L’image est tronquée. Nouvel essai.
bonjour Roy,
Tu es un assss, pour les realisations, les expliquations, et les mises en page….. Quel travai l!!!!!!! Felicitations
!!!! Gordana
Bonjour Roy,
J’ai vraiment pris du plaisir à réaliser ce croquis rapide. Comme tu peux le remarquer, j’ai exagéré quelque peu la posture et j’ai affiné le corps. Le plus difficile, ce fut la main et les pieds.
Ton blog est une merveilleuse source d’inspiration. Surtout continue ! 😉
Didier
Merci Roy. Encore une fois d’une grande aide et une source d’informationS.