J’étais en train de manger mon velouté aux légumes quand j’ai eu une envie d’écrire à propos de moi et du dessin. Eh oui c’est arrivé comme ça, j’ai eu une envie subite. Je me suis rendu compte que je n’ai pas beaucoup parlé de mon rapport à cette activité.
Cet article va peut-être expliquer pourquoi j’ai une manière très spirituelle de décrire cet art. Vous en saurez plus sur mon évolution personnelle et les phases par lesquelles je suis passé. Je voulais partager ça avec vous avant de poursuivre de nouvelles publications.
Le début du début
Je me demande si beaucoup de gens savent comment une passion née. Je ne pense pas en savoir plus mais en tout cas je me rappelle exactement le jour où j’ai tenu pour la première fois un crayon.
Je devais avoir 3-4 ans. J’étais souvent avec mon oncle qui dessinait beaucoup par pur loisir, sans avoir pris aucun cours. Je l’admirais tellement, enfin ce qu’il arrivait à faire avec un simple crayon et une feuille de papier du moins.
Le pauvre je lui demandais dès que possible de me dessiner des personnages de mes dessin-animés préférés. Jusqu’au jour où il m’a dit être fatigué et que je devrais essayer de dessiner par moi-même.
Je me souviens du moment où j’ai attrapé le crayon mais je ne me souviens plus à quel moment je l’ai lâché.
La période manga
Au primaire, je me faisais connaitre à chaque classe par mes dessins dans les cours. Je n’avais même pas besoin d’aller parler à qui que ce soit pour faire connaissance, les gens venaient dès qu’ils me voyaient dessiner. C’est comme ça que je me suis fait des amis.
Il y a eu quand même une longue période d’introversion qui m’a suivi jusqu’à la fin du collège (et au début du lycée). Malgré les amis, le dessin c’était une bulle pour moi à cette époque là.
J’ai quand même fait quelques “duels” de dessin avec mes copains pour savoir qui de nous avait le mieux représenté les personnages de Dragon ball Z ou des chevaliers du zodiaque.
Ma prof d’Arts Plastiques du collège me mettait quasiment toujours “20/20”. J’étais un peu gêné parce que je ne pensais pas mériter de telles notes.
“20” c’est quand même la perfection. Aujourd’hui il n’y a rien de parfait dans ce que je fais et je sais qu’il en sera toujours ainsi. Alors penser que mes dessins valaient cette note l’année de mes 15 ans…
Les études
Après une période où je dessinais pas mal de voitures au lycée, je me suis envolé pour la France afin de suivre un cursus d’Arts Plastiques à Aix-en-Provence en 2005.
A cette époque on avait un atelier de croquis un peu particulier. Le professeur voulait qu’on utilise des fusains pour dessiner les nus. Pendant ses cours, il nous a interdit de dessiner avec des cernes, il fallait donner forme au modèle à partir des ombres.
Je me rappellerai toujours les phrases qu’il a prononcé durant la première séance. “Que vous sachiez dessiner ou non, faites l’effort d’apprendre à procéder de cette manière. Ce que vous savez faire, mettez le de côté le temps d’acquérir cette méthode.”
Il voulait également que nous tracions nos dessins très rapidement. Si rapidement qu’en deux heures, un carnet neuf était presque terminé. On dessinait beaucoup d’attitudes mais très peu de portraits sauf durant la dernière séance.
J’ai joué le jeu mais je n’ai pas réussi à lui faire décrocher une seule remarque positive sur mes travaux de tout le semestre. SAUF UNE FOIS! Pendant une séance de portraits.
La semaine suivante, il fallait lui rendre ces portraits justement… et moi je les avais oubliés à mon appart… Au lieu de me mettre “0” (ça comptait quand même pour la note finale), le prof m’a mis 15/20 en me disant “parce que je me souviens qu’ils étaient très bien vos portraits.”
Eh non ce n’est pas le 15/20 qui fait ma fierté ^^. Non, c’est le fait d’avoir appris à “m’oublier” pour un temps. De me retrouver débutant dans une activité, plus que familière, d’avoir surmonté cette frustration et au final d’en être sorti plus riche.
Je ne suis pas un professionnel du dessin, juste un passionné. J’ai plaisir enrichir mes connaissances et partager mon savoir comme je suis en train de le faire avec ce blog. Je vous laisse j’ai un avion à prendre.
Et vous quel est votre parcours? Partagez vos réussites et vos échecs dans les commentaires.
crédit photographique : François et fier de l’Être
Tu n’es pas la seule, les forums de dessin regorgent de personnes ayant fait des études dans une filière où ils auraient un débouché “assuré” même si le domaine ne leur plaît pas particulièrement. Pour ma part j’ai tout de suite choisi les études artistiques donc je ne sais pas ce que s’est de “tout lâché” mais d’un côté je suis content de ne pas avoir eu à le faire. Le choix de revenir vers ses passions est vraiment courageux!
eh bien pour ma part le dessin est arrivé assez tardivement dans ma vie, pour des raisons personnelles.
J’avais 21 ans, j’étais en 3 eme année de pharmacie, études forcées que je n’aimais pas du tout.
J’ai tout abandonné pour me consacrer au dessin, et faire des études d’Arts. C’est un peu dur à gérer, mais je m’accroche, car le dessin est véritablement mon unique source de bien être 🙂
Très bon article comme d’habitude!
Article sympathique, Roy ! 🙂 J’ai eu ma génération manga moi aussi ! ^^ J’étais une addict de City Hunter, de Saint Seiya… et de Trunks que je redessinais à ma façon (le style Toriyama ne m’a jamais plu). Comme pour toi j’ai passé mes années collège et lycée dans ma bulle : je rédigeais mes propres histoires et en dessinais les personnages. Ce sont mes meilleurs souvenirs d’ado ! Plus tard j’ai vécu une vie sans rapport avec l’art (et peut-être sans grand rapport avec ce que je suis ! ). En 2005 je suis retombée dans la marmite et ce fut une vraie révélation ! Depuis je vis ma vie d’artiste avec une grande passion (j’ai repris des études à 36 ans) et un immense bonheur que, comme toi je cherche à partager ! (^_-)
Diane : Merci d’avoir partagé ton histoire ^^ c’est intéressant que tu te sois spontanément détaché du style de dessin de Toriyama.( Est-ce que c’est le signe d’une personne ayant déjà un besoin de rendre les choses plus personnelles? ) Ravi que tu sois venue sur mon blog et que tu y ais laissé une trace de ton passage!
Oui je suis une vraie touche à tout ^^.
Je jonglais entre l’université et l’atelier, c’était sympa. Et je dois dire que ça me permettait de moins dessiner durant les cours de la fac. 😉
Oulala : Haha moi c’était l’inverse, plus je dessinais plus je cherchais de occasions de dessiner ^^. Les notes de mes cours ressemblait à un portefolio généralement… heureusement que j’avais des amis studieux.
Beau parcours dessinatoire
Moi le dessin m’a carrément libérée. Quand j’étais en primaire, j’élaborais des BD que je donnais aux professeurs. je disais même que je serai dessinatrice.
Collège : période Dragon Ball Z (hé oui !):)
Ensuite je m’en suis éloignée mais j’y suis revenue quand j’étais à la fac en participant à un atelier qui faisait essentiellement du modèle vivant. et puis ensuite je me suis essayée à la peinture.
J’ai toujours un carnet de croquis avec moi pour dessiner au cas où les idées s’envoleraient !
je continue toujours et j’espère de plus en plus !
Voilà ma petite histoire avec le dessin.
Bonjour Oulala
On a eu la même période Dragon Ball Z alors ^^. Les professeurs en primaire ont dû beaucoup apprécier ton engouement pour le dessin, ça doit les changer des petits garçons qui veulent tous faire pompier ou militaire. Je remarque aussi que c’est toujours un peu délicat de continuer une passion alors qu’on rentre en fac. Peut-être est-ce parce que c’est un nouveau mode de vie auquel il faut s’habituer et du coup il faut revoir nos priorités? Mais on dirait que tu as eu la chance de pouvoir pratiquer pendant tes études (encore un autre point commun pour le coup), et ça a été un tremplin vers une autre technique donc c’est vraiment tout bénef’! Merci d’avoir partagé ton histoire (et vive le carnet de croquis dans la poche!) au plaisir de te relire!
Mc Fluffie : Désolé ce sera pas pour cette fois que tu pourras voir mes dessins ^^
Je n’ai qu’une vague idée du moment où on est un pro dans une discipline artistique. Avoir le statut d’artiste, ça tout le monde peut l’avoir donc ce n’est pas vraiment un critère mais je dirai que c’est au moment où tu as assez de commandes pour pouvoir vivre de ton art. J’ai rencontré un peintre pendant mon voyage cet été, il m’a dit que bien qu’il vendait assez de peinture pour vivre de son art, il continuait à être un professeur de musique parce que ça lui plaisait. Je ne connais pas d’artiste en fait qui ne vive que de leur art, qu’ils soient très demandés ou encore peu connus. Merci pour ton commentaire ^^
Ah zut j’ai cru que c’était tes dessins ^^
C’est sympa d’en savoir plus sur ton rapport au dessin !
Je ne sais pas comment un prof se base pour évaluer un dessin dans le but de lui attribuer une note précise, mais ça m’a toujours rendue perplexe… ben oui un chiffre c’est spécial quoi!
Je n’ai pas fait d’études artistiques. Le dessin pour moi, c’était aussi une bulle, mais surtout dans mon enfance. Il y tenait une grande place. Après je me suis tournée vers les mots ^^
A partir de quand passe-t-on professionnel dans une discipline artistique ?